Le ministre sénégalais de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique, Alioune Ndoye, a décliné des priorités nécessaires au plan d’action mis en œuvre pour mobiliser chaque année 30 milliards de dollars, soit 18 073 milliards de francs CFA, pour l’accès universel à l’eau et à l’assainissement sur le continent africain.
‘’Il s’agit d’abord de promouvoir des plateformes continentales et nationales qui mettent en relation les sources de financement avec des progrès porteurs d’investissement dans l’eau’’, a-t-il dit samedi lors du lancement du plan d’action du Panel international sur les investissements pour l’eau en Afrique.
La deuxième priorité consiste à ‘’renforcer le cadre juridique et réglementaire de façon à faciliter l’investissement dans l’eau mais aussi promouvoir davantage l’accès aux ressources publiques et financières des projets d’eau et assainissement souvent très coûteux’’, a-t-il indiqué.
Alioune Ndoye suggère aussi de ‘’renforcer les systèmes de données et d’informations afin que le progrès d’investissement puisse être suivis et évalués’’.
La prise en charge de ces priorités nécessite ‘’la collaboration de tous les partenaires, publics comme privés’’, a-t-il précisé, en délivrant le message du président de la République, Macky Sall, du lancement du plan d’action du Panel international sur les investissements pour l’eau en Afrique.
‘’Nous avons besoin de la collaboration de tous afin de réaliser notre objectif ultime, l’accès universel à l’eau et à l’assainissement’’, a-t-il déclaré.
L’objectif visé à travers ce plan d’action, a-t-il rappelé, est de doubler les investissements actuels dans le secteur de l’eau sur le continent, afin de réunir les 30 milliards de dollars américains nécessaire chaque année à l’atteinte de l’objectif de développement durable dans ce secteur.
Il a rappelé que lors de l’Assemblée générale des Nations unies, tenue en septembre dernier, le panel a lancé la campagne de mobilisation des ressources financières destinées au secteur de l’eau en Afrique.
‘’C’est dans la même dynamique que nous lançons ici, à Dubaï, le plan d’action pour l’investissement du panel de haut niveau, qui présente des mesures concrètes pour mobiliser les investissements concrets en faveur de la sécurité de l’eau en Afrique’’, a-t-il précisé.
Il a souligné que l’eau est aujourd’hui plus que jamais un indicateur essentiel du réchauffement climatique.
‘’Les sécheresses, les inondations et les pénuries d’eau récurrentes dans nos villes et campagnes nous rappellent au quotidien la nécessité absolue d’agir pour sa sauvegarde’’, a-t-il affirmé.
Le président du Botswana, Dr Mokgweetsi Masisi, le commissaire à l’agriculture, au développement rural de la commission de l’Union africaine, Josefa Sacko, ont pris part à cette rencontre organisée dans le cadre de la 28e Conférence des Nations unies sur le climat.
Des ministres africains chargés de l’eau et de pays européens ainsi que des partenaires au développement y ont également asssisté.
Le Panel international de haut niveau sur les investissements pour l’eau en Afrique a été officiellement