Le Parquet de Dakar a annoncé mardi l’interpellation de 410 personnes suspectées d’auteurs de « faits à caractère criminel » lors des récentes émeutes dernières émeutes constatées au Sénégal à la suite de la condamnation d’Ousmane Sonko dans l’affaire sweet beauty.
Dans son communiqué, le procureur de la République, Abdou Karim Diop déclare que « l’intervention des forces de défenses et de sécurité a permis l’interpellation de 410 personnes qui ont participé aux manifestations et sont également impliquées dans ces faits à caractère criminel ».
En tout, 410 individus ont été arrêtées dont des mineurs. Pour la plupart elles sont « actées de nature terroriste ».
Selon le procureur de la République, « le ministère public a opté pour un règlement graduel, en considération de la nature des faits reprochés à chaque individu ».
Abdou Karim Diop précise que c’est dans ce sens que « les mineurs sont généralement mis en liberté provisoire ». Ceux d’entre eux âgés de moins de 13 ans n’ont pas fait l’objet de poursuites, mais leur maintien en détention s’impose, ils seront poursuivis devant le tribunal pour enfants.
Il fait savoir que « les manifestants dont l’implication est moindre ont été poursuivis devant la juridiction des flagrants délits pour des faits de manifestations non autorisées ».
Le parquet affirme avoir opté pour un traitement graduel des dossiers. Ceux en considération de la nature des faits reprochés à chaque individu et en fonction de la personnalité de l’individu en question, majeur ou mineur.
« Pour les autres, le ministère public a estimé utile, eu égard à la gravité des faits qui leur sont reprochés et à l’étendue des dégâts matériels causés d’opter pour la peine rigueur de la loi dans les poursuites ».
La plupart des individus arrêtés poursuivis pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste, participation à un mouvement insurrectionnel, actions diverses causant des dommages aux personnes ou à leurs biens actes de manœuvre à compromettre la sécurité publique risque gros.
Le procureur de la République annonce l’ouverture d’une « information judiciaire contre X visant à situer la responsabilité de toutes les personnes instigatrices de ces violents attroupements ».
Des échauffourées ayant occasionné de pertes de vies humaines, de dégâts matériels portant notamment sur des édifices publics, des infrastructures universitaires et routières, des biens mobiliers et immobiliers entre autres dégâts ont lieu à Dakar et ailleurs à la suite du verdict rendu le 1er juin par la chambre criminelle du tribunal hors classe de Dakar condamnant Ousmane Sonko de deux ans de prison ferme dans l’affaire l’opposant à Adji Sarr.