Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a été ciblé par une frappe israélienne vendredi 27 septembre, visant le quartier général du parti dans la banlieue sud de Beyrouth. Le lendemain, le Hezbollah a confirmé que Tsahal l’avait effectivement éliminé.
Hassan Nasrallah, figure influente et discrète, entretenait des liens étroits avec l’Iran, qui a largement contribué à la transformation du Hezbollah en une force politique et militaire de premier plan. Il était vénéré par les partisans du groupe.
Sous sa direction, le Hezbollah a formé des combattants pour le Hamas palestinien et des milices en Irak et au Yémen, tout en obtenant des missiles et des roquettes fournis par l’Iran pour être utilisés contre Israël. Il a supervisé l’évolution du Hezbollah, passant d’une milice luttant contre l’occupation israélienne au Liban à une force militaire plus puissante que l’armée libanaise. Le Hezbollah est devenu un acteur central de la politique libanaise, ainsi qu’un fournisseur majeur de services de santé, d’éducation et de soutien social, jouant un rôle clé dans l’influence régionale de l’Iran.
Né en 1960 à Bourj Hammoud, dans l’est de Beyrouth, Nasrallah était l’aîné de neuf enfants. Son père, Abdul Karim, tenait une petite épicerie. Il a rejoint le mouvement chiite Amal après le déclenchement de la guerre civile libanaise en 1975. Après un bref séjour à Najaf, en Irak, pour y suivre des études religieuses, il est retourné au Liban et s’est séparé du mouvement Amal en 1982, à la suite de l’invasion israélienne. Avec le soutien militaire des Gardiens de la révolution iraniens, Amal islamique, groupe auquel il avait adhéré, a évolué pour devenir le Hezbollah, la plus puissante des milices chiites.
En 1985, le Hezbollah a officialisé sa création en publiant une « lettre ouverte », désignant les États-Unis et l’Union soviétique comme des ennemis de l’Islam et appelant à l’« anéantissement » d’Israël. Nasrallah a progressivement gravi les échelons de l’organisation, devenant chef du Hezbollah en 1992 après l’assassinat de son prédécesseur, Abbas al-Musawi, lors d’une attaque israélienne.
Dès sa prise de fonction, Nasrallah a organisé des représailles contre Israël. Les attaques comprenaient des tirs de roquettes sur le nord d’Israël, ayant entraîné la mort d’une jeune fille, ainsi qu’une série d’attentats, dont celui à la bombe contre l’ambassade d’Israël à Buenos Aires, causant 29 décès.