L’agression violente du député sénégalais Guy Marius Sagna à Lomé a suscité une vague d’indignation et de solidarité à travers le Sénégal et au-delà. En mission au Togo pour participer à une réunion publique avec ses collègues de l’opposition togolaise, Sagna a été pris pour cible lors d’un assaut mené par des miliciens qui ont perturbé la rencontre organisée par la Dynamique pour la Majorité du Peuple (DMP). Plusieurs figures politiques, organisations et militants ont rapidement réagi pour condamner cette attaque.
L’AFRIKAJOM Center, informé par l’organisation tournons la page Togo, a publié un communiqué dans lequel il condamne avec force l’agression. Le centre de défense des droits humains a dénoncé ces actes de violence qualifiés de « sauvage » et « criminels » exercés non seulement sur Guy Marius Sagna, mais aussi sur ses collègues togolais, les députés Kafui Adjamagbo Johnson et Targon, eux aussi victimes de l’attaque. L’organisation a appelé les autorités togolaises à ouvrir une enquête judiciaire pour identifier et punir les responsables de cette attaque.
Dans son communiqué, AFRIKAJOM a également exprimé son soutien à Guy Marius Sagna et aux membres de l’opposition togolaise, tout en appelant les citoyens sénégalais à ne pas exercer de représailles contre les ressortissants togolais présents au Sénégal, soulignant qu’ils ne sont en rien responsables de ces actes violents.
L’ancienne Première ministre sénégalaise Aminata Touré a, de son côté, exprimé son indignation face à cette agression. « J’ai appris par la presse l’agression de mon ami le député Mohamed Guy Marius Sagna. J’exprime mon indignation face à cet acte lâche », a-t-elle déclaré, avant d’exhorter les autorités togolaises à identifier rapidement les auteurs de l’attaque et à les traduire en justice. Aminata Touré a également souhaité un rétablissement rapide au député Sagna, connu pour son engagement en faveur des droits sociaux et humains.
Cette agression intervient dans un contexte tendu au Togo, où l’opposition dénonce régulièrement la répression de ses activités politiques. L’incident, qui a fait au moins sept blessés, a non seulement choqué l’opinion publique, mais relance également le débat sur la protection des figures de l’opposition en Afrique de l’Ouest.