RESTITUTION DES PROPOSITIONS MAJEURES DU DIALOGUE NATIONAL PAR ME SIDIKI KABA

Ce lundi 4 mars marquera une étape importante dans le processus démocratique du pays avec la remise officielle du rapport issu du dialogue national au Président de la République. En prélude à cet événement majeur, le ministre de l’Intérieur s’est adressé aux médias, levant le voile sur les conclusions majeures de ces échanges constructifs.

Lors d’une conférence de presse le jeudi 29 Février 2024, le ministre de l’Intérieur a fait des révélations importantes concernant le processus électoral.

Il a notamment souligné que le Conseil Constitutionnel ne tranche que de deux façons en cas de départ anticipé du président en fonction : soit en appliquant les dispositions de l’article 36, qui prévoit un délai de deux mois avant la remise des pouvoirs au successeur élu, soit en considérant la situation comme des « vacances de pouvoir », auquel cas le président de l’Assemblée nationale prend automatiquement la présidence.

Cependant, le ministre a précisé qu’il y avait des « précisions importantes à apporter », notamment en soulignant que le président de l’Assemblée nationale serait tenu d’organiser les élections dans un délai de 60 à 90 jours en cas de vacances de pouvoir, ce qui signifie qu’aucun candidat n’aurait de droit acquis et que tout le processus électoral reprendrait.

Sidiki Kaba a également abordé la question de la démission du président Macky Sall, prévue pour le 2 avril prochain, en précisant que la Constitution sénégalaise prévoit trois cas de figure pour la suppléance présidentielle : l’empêchement, la démission et le décès. Cependant, le cas actuel ne rentre pas dans ces catégories, car il s’agit d’un président arrivant à la fin de son mandat qui décide de façon claire et nette de ne pas le poursuivre.

Le ministre a conclu en affirmant que tout le processus électoral reprendrait si le président de l’Assemblée nationale devait assumer la présidence par intérim, avec pour principale responsabilité l’organisation des élections.

Le président Macky Sall, de son côté, a réaffirmé qu’il partirait le 2 avril, date de fin de son mandat, comme prévu initialement, et que la date de son départ reste « absolument ferme », conformément aux recommandations du dialogue national qui ont fixé l’élection présidentielle au 2 juin, soit deux mois après la fin officielle de son mandat.