Le ministre de l’Environnement et de la transition écologique, Daouda Ngom, a souligné les nombreux avantages liés au retrait du parc national du Niokolo-Koba de la liste du Patrimoine mondial en péril de l’UNESCO. Parmi ces avantages figurent la relance du tourisme et de la diplomatie environnementale, des aspects cruciaux pour l’image et l’économie du Sénégal.
Le parc national du Niokolo-Koba, situé au sud-est du Sénégal, avait été classé au patrimoine mondial de l’UNESCO en 1981 en raison de sa biodiversité exceptionnelle et de ses écosystèmes uniques. Cependant, en 2007, il avait été placé sur la liste du patrimoine mondial en péril en raison de la détérioration de son état de conservation.
Lors d’une réunion tenue à New Delhi, en Inde, le comité en charge de cette question a reconnu les efforts significatifs déployés par le Sénégal pour améliorer l’état de conservation du parc, menant ainsi à sa radiation de la liste des sites en péril.
« Ce retrait du parc national du Niokolo-Koba de la liste des sites du patrimoine mondial en péril de l’UNESCO procure plusieurs avantages parmi lesquels la relance de la diplomatie environnementale, » a déclaré le ministre à l’agence de presse sénégalaise (APS). Il a également noté que l’inscription d’un site sur cette liste renvoie une mauvaise image du pays en matière de gestion de l’environnement.
Le ministre a ajouté que la décision de retirer le parc de cette liste permet de redonner une nouvelle dimension à la gestion du parc, où les agents étaient, à un moment donné, démotivés. « Depuis sept ans, on court derrière le retrait de cette liste, » a rappelé M. Ngom, soulignant les efforts incessants pour améliorer la situation du parc.
Il a également évoqué l’impact positif sur le tourisme. « Le retrait du parc du Niokolo-Koba, en plus de contribuer à l’amélioration de sa gestion, va booster le tourisme. Un site sur le patrimoine des sites en péril n’attire pas les touristes, » a-t-il expliqué.
Un autre avantage crucial, selon le ministre, est l’accès aux financements des bailleurs de fonds. « Cette décision permet d’avoir des financements des bailleurs de fonds, » a-t-il estimé, insistant sur l’importance de cette opportunité pour le développement et la préservation du parc.
Pour parvenir à ce résultat, le ministre a saisi les services compétents en avril dernier pour évaluer les actions nécessaires au retrait du parc de cette liste. « L’Etat du Sénégal se devait de prendre certains engagements, donner des gages à l’UNESCO pour le retrait du parc du Niokolo-Koba de cette liste, » a-t-il dit. Parmi ces engagements figurait la fermeture des carrières à l’intérieur du parc, qui étaient sources de problèmes. Cette mesure a aidé les techniciens du ministère de l’Environnement à mieux défendre le dossier devant le Comité du patrimoine mondial de l’UNESCO.