Un terminal méthanier est en cours de finalisation à 10 km des côtes sénégalaises entre Saint-Louis et la Mauritanie en perspective de la commercialisation du gaz que les deux pays exploitent à leur frontière, a indiqué la ministre du Pétrole et des Energies, Sophie Gladima.
« Un terminal pour le projet méthanier est en cours de finalisation à 10 kilomètres au large des côtes entre Saint Louis et la Mauritanie, permettant ainsi la commercialisation du gaz sur le marché international », a-t-elle annoncé, vendredi, lors de la plénière de l’Assemblée nationale consacrée au vote du budget de son ministère pour l’exercice 2023.
Un terminal méthanier a pour fonctions principales la réception du GNL (gaz naturel liquéfié), son stockage temporaire, sa regazéification et son odorisation.
La société américaine Kosmos Energy est à l’origine de la découverte d’importants gisements de gaz au large du Sénégal et de la Mauritanie, un projet dénommé Grand-Tortue/Ahmeyin (GTA) et mis en œuvre par British Petroleum (BP).
La major britannique a racheté à Kosmos la majorité des parts de ce projet dont la mise en œuvre va faire de la Mauritanie et du Sénégal des producteurs de gaz.
Les champs partagés avec la Mauritanie, au large des côtes, devraient produire 2,5 millions de tonnes de gaz naturel liquéfié (GNL) par an à partir de la fin 2023, puis 10 millions de tonnes en 2030, selon les autorités des deux pays.
Sophie Gladima, répondant aux questions des députés sur le projet de Réseau gazier du Sénégal, a expliqué qu’il s’agit d’une structure nationale pour la livraison de gaz et dont les actionnaires sont Petrosen Holding avec 51%, le Fonds souverain des investissements stratégiques (FFONSIS) avec 39% et la société nationale d’électricité (Senelec) dont les parts sont de 10%.
Concernant la promotion du biogaz, Aïssatou Sophie Gladima a annoncé que son département va lancer un programme-test de biodigesteurs exclusivement dédiés à la zone sud du Sénégal, avant d’assurer que des dispositions contractuelles prévoient des audits réguliers des coûts pétroliers.
La ministre du Pétrole a par ailleurs annoncé qu’un audit du projet Sangomar, du nom de ce bloc pétrolier offshore découvert en 2014 à 90 km du littoral sud sénégalais, vient de se terminer, en attendant celui de GTA, gisement découvert en 2015.
Cet audit “permettra d’avoir une idée très claire des coûts pétroliers avant le début de la production en 2023”, a assuré Sophie Gladima.
Le budget du ministère du Pétrole et des Energies pour l’exercice 2023 a été arrêté à la somme de 313.635.494.056 francs CFA en autorisations d’engagement et 236.835.992.068 en crédits de paiement.
Source : APS