Le ministère de la Microfinance, de l’Économie sociale et solidaire (LPSD) prépare un tournant stratégique avec l’élaboration de sa nouvelle Lettre de Politique Sectorielle de Développement (LPSD) 2025-2030. Lors d’un atelier à Saly, le ministre Alioune Dione a souligné l’ambition de ce document qui vise à consolider et diversifier les actions dans le secteur de la microfinance et de l’économie sociale.
Alioune Dione a affirmé que la future LPSD prendra en compte l’ensemble des dimensions de l’économie sociale et solidaire, notamment les volets solidarité, mutualité et économie sociale. Elle servira de référentiel pour l’État, mais également pour la société civile, les associations et les entreprises sociales.
« Cette Lettre vise à promouvoir l’économie sociale et solidaire tout en valorisant la diversité des outils et approches dans le domaine de la microfinance », a-t-il déclaré.
Le ministre a insisté sur l’importance d’une gestion rationnelle des fonds alloués à la microfinance pour garantir un financement inclusif et durable. Selon lui, cette rationalisation permettra de mieux répondre aux besoins des populations tout en renforçant la viabilité du secteur.
Alioune Dione a également mis l’accent sur la création de biens et services dans les secteurs de grande consommation, en substitution aux importations. Cette stratégie permettra aux ménages de produire localement, favorisant ainsi l’épargne intérieure.
« Grâce à des coopérations bien orientées, les ménages pourront s’impliquer davantage dans la production de produits locaux, ce qui créera des opportunités d’épargne et réduira la dépendance vis-à-vis des importations », a-t-il expliqué.
En inscrivant ces priorités dans la nouvelle LPSD, le ministère entend positionner la microfinance et l’économie sociale et solidaire comme des piliers du développement socioéconomique du Sénégal. Ce document s’inscrit dans le cadre de l’Agenda national de transformation Sénégal 2050 et de la Stratégie nationale de développement 2024-2029.
Avec cette feuille de route, le Sénégal se donne les moyens de renforcer la résilience économique des ménages et des entreprises sociales, tout en construisant un modèle économique inclusif et durable.