VISITE MINISTÉRIELLE AU BARRAGE DE SAMBANGALOU | CHEIKH TIDIANE DIÈYE ORDONNE UN AUDIT POUR RELANCER LES TRAVAUX

Le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement du Sénégal, Dr Cheikh Tidiane Dièye, a effectué, samedi, une visite au site du barrage hydroélectrique de Sambangalou, dans le département de Kédougou. Il était accompagné de son homologue bissau-guinéen, Malam Sambú, ministre des Ressources Naturelles et Président en exercice du Conseil des ministres de l’Organisation pour la Mise en Valeur du Fleuve Gambie (OMVG), ainsi que de plusieurs autorités administratives et chefs de services de la région.

Cette visite avait pour objectif de constater l’état d’avancement des travaux de ce projet stratégique pour la sous-région. Sur le terrain, Dr Cheikh Tidiane Dièye a observé un retard significatif dans l’exécution des travaux, qui n’en sont qu’à 31 % de réalisation.

Face à cette situation, le ministre a annoncé la mise en place d’un audit pour identifier les causes du ralentissement et prendre les mesures nécessaires à une reprise rapide des travaux.

Le barrage de Sambangalou, situé à 25 kilomètres de la ville de Kédougou, à la frontière entre le Sénégal et la Guinée, constitue une composante majeure du Projet Énergie de l’OMVG. Ce barrage, d’une hauteur de 108,3 mètres et d’une longueur de 540 mètres, créera un réservoir de 3,8 milliards de mètres cubes d’eau sur une superficie de 188 km².

La centrale hydroélectrique au pied du barrage aura une capacité installée de 128 mégawatts, avec une production annuelle de 3 943 GWh d’énergie propre et renouvelable.

Le projet revêt une importance capitale pour les quatre États membres de l’OMVG : la Gambie, la Guinée, la Guinée-Bissau et le Sénégal. Il permettra non seulement de répondre aux besoins énergétiques croissants de la sous-région, mais aussi de contribuer à la gestion durable des ressources en eau.

Créée en 1978, l’OMVG est une organisation sous-régionale dont l’objectif est de promouvoir le développement intégré des ressources naturelles du bassin du fleuve Gambie au profit des États membres.

Le barrage de Sambangalou est un exemple concret de cette coopération sous-régionale en matière d’énergie et de développement durable.