Yankhoba Diémé, ministre du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les Institutions, a clarifié la décision du président de la République de fixer la date de la Déclaration de Politique Générale (DPG) au 13 septembre prochain. Intervenant dans l’émission matinale Kenkelibaa, le ministre a expliqué que cette décision s’inscrit pleinement dans le cadre des prérogatives du chef de l’État en tant que garant du bon fonctionnement des institutions.
Le ministre a affirmé que la programmation de la DPG au 13 septembre ne préjuge en rien d’une éventuelle dissolution de l’Assemblée nationale avant cette date. Selon lui, le président de la République a agi dans le respect de ses fonctions constitutionnelles.
Diémé a réagi aux critiques qui ont qualifié cette décision d’ingérence de l’exécutif dans le domaine législatif. Il a insisté sur le fait que le chef de l’État n’a fait que confirmer ses responsabilités en tant que gardien de la Constitution.
Diémé a également critiqué l’Assemblée nationale pour avoir, selon lui, violé son propre règlement. Il a souligné que, historiquement, la fixation de la date de la DPG a toujours été une prérogative de l’exécutif. Depuis l’indépendance du Sénégal en 1960, jamais la date de la DPG n’avait été déterminée par l’Assemblée nationale.
Le ministre a rappelé que le décret convoquant la session extraordinaire de l’Assemblée nationale avait été pris le 4 septembre 2024, conformément aux articles 84 à 97 de son règlement intérieur, stipulant que l’Assemblée doit être informée au moins huit jours avant la DPG. Étant donné que l’Assemblée a été informée le 5 septembre, la tenue de la DPG le 13 septembre respecte donc ces dispositions.
Yankhoba Diémé a également souligné que le président de la République, en fixant la date de la DPG, n’a fait que rétablir l’ordre conformément aux lois et règlements en vigueur.
Il a critiqué l’Assemblée pour avoir fixé le délai de la DPG en dehors du cadre légal prévu, qualifiant cette démarche de violation du règlement.